Mito
La capitale tranquille d'Ibaraki
Mito est la grande ville de la préfecture d’Ibaraki, située à une centaine de kilomètres au nord-est de Tokyo. On la connaît essentiellement pour abriter le jardin japonais Kairakuen, très joli à la sortie de l'hiver avec la floraison des pruniers. Son centre-ville à taille humaine laisse aux visiteurs une sensation de quiétude et se prête volontiers à la flânerie.
Lorsque l'on débarque à Mito en train 🚅 JR, on se retrouve face à une ville japonaise moyenne tout à fait ordinaire. Les abords de la gare se montrent avant tout pratiques, avec un comptoir de l'office du tourisme local, des commerces, des cafés et des restaurants en nombre. Côté transports, on choisit de se déplacer à pied, en bus voire en taxi ; les distances entre les sites touristiques étant tout à fait raisonnables. C’est en s’éloignant un peu de ce centre que Mito dévoile son originalité.
Le lac Senba avec ses cygnes et ses cerisiers
À la sortie sud de la gare, on recommande de se rendre au lac Senba, le grand plan d'eau de la ville, accolé d'ailleurs au célèbre jardin Kairaku-en qui attire la quasi-totalité des visiteurs jusqu'à Mito. Ses rives sont aménagées pour une agréable balade bucolique d'environ trois kilomètres de circonférence et à l'ombre des cerisiers 🌸 en fleurs au printemps.
Il est intéressant de noter que les architectes et paysagistes à l’origine de la promenade Senba se sont inspirés du célèbre Lac de l'Ouest de la ville de Hangzhou en Chine. Ainsi, ils ont notamment repris le concept de l'allée sur pilotis qui procure une sympathique sensation de flottement à sa traversée.
Au cours de la balade, on croise surtout des habitants de Mito qui viennent se détendre ou pratiquer la course à pied. Très amicaux, ces locaux s’ouvrent aisément à la discussion et prennent plaisir à parler de leur ville et à donner quelques conseils de visites. Par ailleurs, on ne sera pas surpris de se retrouver nez à nez avec des cygnes, des canards et autres espèces aviaires sauvages qui vivent ici tout au long de l’année. Habitués à la présence de l’Homme, ils ne sont guère farouches. Des pédalos cygne et des barques peuvent également être loués pour profiter un peu plus de cet environnement naturel et reposant.
En toile de fond autour du lac, on remarque l’Art Tower Mito, une tour d’observation à l’architecture contemporaine fort originale que l'on invite à grimper pour un tour d'horizon sur la région, ainsi que quelques musées. Par exemple, le musée d’art moderne d’Ibaraki permet de contempler une collection d’environ 3.900 œuvres artistiques dont celles de Yokoyama Taikan, Ogawa Usen et Nakamura Tsune.
Le passé féodal de la cité avec le Kodokan et le Toshogu
On quitte les grandes avenues rectilignes pour revenir au nord de la gare JR dans un dédale de ruelles surannées qui témoignent du passé historique de la ville. Cité féodale majeure et capitale de clan à l'époque Edo (1603 - 1868), Mito a depuis perdu bon nombre de ses bâtiments authentiques, comme son château 🏯. Il lui reste toutefois le Kodokan, une ancienne école domaniale han pour les enfants de samouraïs et de seigneurs, établie en 1841 par Nariaki Tokugawa (1800 - 1860).
Enfin, on termine le tour du centre-ville par le petit sanctuaire Toshogu, construit en 1621 à la demande du daimyo Yorifusa Tokugawa (1603 - 1661) et en hommage à son père, le célèbre shogun Ieyasu Tokugawa (1543 - 1616). L'édifice d'origine a été détruit sous les raids aériens de la Seconde Guerre Mondiale et le pavillon actuel date de 1956.
Non loin et avant de reprendre le train du retour, on passe par une petite rue commerçante couverte typique et on se laisse tenter par l’un de ses bouis-bouis aussi bons que charmants, à la recherche peut-être d'une collation au natto, la spécialité locale de Mito.