Dôme de Genbaku
Le vestige de la bombe atomique à Hiroshima
Le dôme de Genbaku est le seul édifice qui a survécu à l’explosion de la première bombe atomique sur la ville de Hiroshima, le 6 août 1945. À l’origine hall d’exposition pour la promotion de l’Industrie de la préfecture d’Hiroshima, les ruines du bâtiment tiennent aujourd’hui le rôle de Mémorial de la paix d'Hiroshima classé au patrimoine de l’Unesco.
Lors de l'explosion de la bombe atomique "Little Boy" au-dessus d'Hiroshima le 6 août 1945 à 8h15, le souffle rasa l'ensemble de la zone urbaine, emportant 140.000 victimes directes ou collatérales. Ses survivants sont appelés 被爆者 hibakusha (personnes atomisées).
Témoin historique encore debout de la bombe A
Plusieurs structures, elles aussi, ont miraculeusement supporté la bombe, parmi lesquelles un bonsai séculaire ou encore quelques rames irradiées du tramway, dont deux circulent encore aujourd'hui dans la ville. Certains édifices en béton ont également résisté, contrairement à la plupart des bâtiments de l'époque construits en bois.
À leurs côtés le bâtiment préfectoral de promotion industrielle, achevé en 1915, fait office de symbole d'autant plus fort qu'il se situait à 150 mètres à peine de l'hypocentre, sur une berge de la rivière Motoyasu. On le connaît depuis sous le nom du dôme de Genbaku ("bombe atomique").
Si le bâtiment en lui-même et ce(ux) qui s'y trouvai(en)t furent soufflés par la force de l'explosion nucléaire, la structure métallique centrale en particulier, dont la coupole culmine à 25 mètres, y survécut. Ses vestiges sont toujours visibles aujourd'hui en l'état, au même endroit, comme un devoir de mémoire et un témoignage puissant pour la paix.
Mémorial de la paix d'Hiroshima aujourd'hui préservé
Pourtant, cela n'a pas toujours semblé si évident et au cours de l'époque qui suivit l'explosion, la discussion fut animée à propos de ce qu'il devait advenir du dôme. Tout autour de lui, la reconstruction d'Hiroshima allait bon train 🚅 et nombreuses furent les voix à s'élever en faveur de la destruction de ce douloureux symbole de désolation.
Les années passant, l'armature se détériora et en 1962, il fut décidé de bâtir une barrière autour de l'édifice, pour protéger aussi bien la structure que ses visiteurs d'un éventuel effondrement.
En 1966, la municipalité d'Hiroshima adopta finalement une résolution pour la préservation du bâtiment, comme un message de paix pour tous les Japonais. Des travaux de renforcement du squelette métallique (notamment contre le vent et la pluie ☔️) furent entrepris l'année suivante, puis en 1989-90 et plus récemment en 2002-03. En mai 2021, il sort de 6 mois de travaux de préservation qui lui redonnent une couleur plus proche de celle qu'il avait juste après le bombardement.
Aujourd'hui le dôme de Genbaku, toujours protégé par cette barrière, peut toutefois être approché comme une introduction au Parc de la Paix auquel il appartient désormais. En décembre 1996, il fit par ailleurs son entrée au Patrimoine mondial de l'Unesco. La visite, très calme, inspire une très forte humilité et appelle évidemment au plus grand respect.