Sous-sol alimentaire Depachika à Ikebukuro (Tokyo), rayon de fromages français

Trouver des produits français au Japon

Les enseignes et leurs importations

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Les produits d'importation français bénéficient au Japon d'une bonne image de marque et sont appréciés des consommateurs. Leur place se montre ainsi de plus en plus importante au sein des rayons des distributeurs, notamment dans les grandes villes. Voici un tour d'horizon des produits français, particulièrement ceux liés à l'alimentation, les plus faciles à trouver sur le sol nippon.

En tant qu'expatrié(e) français(e) au Japon ou parfois simple voyageur(se) en vadrouille, il arrive tôt ou tard que l'on veuille retrouver des produits aux saveurs familières "bien de chez nous". Les Japonais ont également une bonne image de la France et de ses savoir-faire jugés qualitatifs. Ainsi, la cuisine française, qui appartient au secteur de la gastronomie haut de gamme et sophistiquée, convient bien à la population japonaise plutôt urbaine et au pouvoir d'achat assez élevé.

On trouve, concentrés dans les grandes villes, de nombreux magasins d'alimentation qui vendent des produits français : du supermarché typique de quartier aux épiceries fines spécialisées. Le développement de ces importations est facilité depuis 2018 avec la signature de l'accord de libre-échange entre le Japon et l'Union européenne (en anglais "Japan-EU Free Trade Agreement " ou JEFTA) qui garantit des droits de douane 🛂 amoindris voire inexistants selon les secteurs.

Actuellement, les produits de la cuisine française que l’on retrouve le plus dans les rayons japonais sont les suivants :

  • le vin et autres spiritueux ;
  • les fromages ;
  • les yaourts ;
  • le pain, les viennoiseries et la pâtisserie ;
  • la charcuterie ;
  • les chocolats ;
  • et le foie gras.

Concernant les boissons, on trouvera facilement dans les distributeurs automatiques des bouteilles d'eau de source Evian ainsi que du soda Orangina, dont la marque française au Japon est exploitée par Suntory.

Voici ci-dessous une revue des produits en provenance de France que l'on peut trouver selon les types d'établissements.

Dans les supérettes konbini

Quelle que soit soit la franchise (Seven Eleven, Family Mart, Lawson, etc.), il faut pas espérer faire la razzia sur de la nourriture française dans les konbini au Japon. Au mieux, on se contentera d'un maigre choix d'articles de vin et de fromage en guise d'apéritif sur le pouce. Ces supérettes ouvertes quasiment en permanence se révèlent surtout pratiques pour se ravitailler en plats cuisinés et autres encas bien japonais.

Supermarché à Oji (Tokyo), yaourts Danone

Au supermarché du quartier

Les supermarchés standards au Japon, tels que les enseignes AEON, Summit, Seven and I holdings, Life ou encore Izumi, disposent d'un rayon modeste dédié à l'international. Ce dernier se montre en grande partie occupé par des aliments industriels, avec du côté français par exemple :

  • des fromages à tartiner de marque Kiri ou Boursin ainsi que du camembert pasteurisé ;
  • des petits pots de yaourts Danone ;
  • des saucisses type Knackis ;
  • et parfois quelques tranches de jambon blanc au goût de bacon...

Les vins français sont également présents en quantité limitée et concurrencés sur le prix par les vins chiliens, californiens, italiens et espagnols. Chaque année en novembre, il est aisé de se procurer une bouteille de Beaujolais Nouveau. Ce vin jeune se montre toujours plébiscité au Japon, qui reste le deuxième pays consommateur derrière la France bien que ses ventes tendent à diminuer ces dernières années.

Supermarché à Oji (Tokyo), rayon de vins français

Au sous-sol depachika des grands magasins

Les grands magasins dans les villes comme Isetan, Mitsukoshi, Daimaru ou encore Takashimaya, disposent d'1 à 2 étages inférieurs dédiés à l'alimentaire. Baptisés depachika (version contractée des mots "department store" et "chika"), ces sous-sols abritent en général un supermarché haut de gamme ainsi qu'un dédale de stands d'épicerie fine et traiteur, aux vitrines les plus alléchantes les unes que les autres.

L'offre se montre propice, autant à la gastronomie japonaise et à ses mets saisonniers, qu'aux produits de marques étrangères de luxe importés sur l'archipel. On y trouve un large choix de fromagers, de chocolatiers, de boulangers-pâtissiers ainsi que de cavistes. Les prix assez élevés s'alignent sur la qualité et l'authenticité des produits en vente dans ces allées.

Boulangerie Maison Kayser à Ikebukuro (Tokyo)

Dans les rayons des magasins internationaux

Il existe à travers l'archipel des magasins d'alimentation spécialisés dans les importations. Leurs rayons proposent une gamme conséquente et variée de produits de tous pays, dont les tarifs peuvent également se montrer plus attractifs en cas de vente en plus grande quantité. Voici une liste non-exhaustive des enseignes les plus populaires :

  • National Azabu est un supermarché international situé à côté de la gare de Hiroo à Tokyo, non loin de l’Ambassade de France au Japon et dans le quartier chic des expatriés. Ses étals offrent un vaste choix de produits d’import tels que de la bonne charcuterie, des pièces de viande découpées comme dans une boucherie française (côtelettes d'agneau, bifteck, etc.), du miel ainsi que des tartes aux fruits industrielles à réchauffer ;
  • Kaldi Coffee Farm est une chaîne de magasins de produits internationaux qui dispose, en plus de la vente de café, d'une offre intéressante d'épicerie sèche pour les amateurs de cuisines du monde. On peut s'y procurer notamment des paquets de gâteaux secs et autres sablés. Leurs points de vente dans les gares se révèlent pratiques ;
  • Costco est une enseigne américaine de grande distribution implantée au Japon. Ses magasins-entrepôts vendent en grande quantité et à prix réduits de nombreux et divers produits d'importation, en provenance surtout des États-Unis mais également d'Europe et donc de France ;
  • Seijo Ishii est une chaîne japonaise de supermarchés frais connue pour son offre conséquente d'articles d'import, notamment concernant les vins et les fromages français. Ses établissements sont principalement présents dans le Kanto et s'étendent de Sendai au nord à Osaka et Hyogo au sud ;
  • Meidi-Ya est une chaîne japonaise d'épiceries alimentaires qui possède des magasins au sein des grandes villes de l'archipel. Elle se positionne sur le marché haut de gamme des produits d’importation ;
  • Gyomu Super est une populaire enseigne japonaise de hard-discount qui vend à bas prix et en grande quantité des produits japonais et étrangers, notamment des surgelés. Peu de grandes marques sont présentes dans les rayons mais l'on trouve de quoi bien remplir son panier pour les budgets serrés ;
  • Yamaya est un caviste japonais spécialisé dans l'import de vins et spiritueux du monde entier, dont bien sûr la France. Les magasins possèdent également une zone consacrée à l'épicerie et où l'on trouve par exemple des terrines, des conserves de légumes et des pâtes sèches à l'occidentale.

Magasin Yamaya à Ikebukuro (Tokyo), conserves de ratatouille

Chez les enseignes françaises implantées

Une alternative consiste à se rendre chez une enseigne française qui a réussi à se développer au Japon. Avec des rayons "100% bleu-blanc-rouge", on peut citer les établissements suivants :

  • Bio c’ Bon qui est spécialisé dans l'alimentation bio et propose parfois un espace de restauration sur place ;
  • Picard qui vend uniquement des produits surgelés comme en France ;
  • Echiré qui exporte son beurre pour élaborer des pâtisseries au bon goût français ;
  • Ladurée qui propose à la dégustation ses fameux macarons ;

On recense également plusieurs boulangeries françaises comme :

  • Paul qui propose des sandwichs en baguette, des viennoiseries et autres tartelettes sucrées en dessert. On peut en général y manger sur place ;
  • Quatre, Boul’ange et Maison Kayser sont d'autres enseignes populaires et de qualité que l'on retrouve un peu partout dans les grandes villes ;
  • Le Petit Mec (プチメック) qui est une bonne boulangerie japonaise d'inspiration française mais ne possède que 6 points de vente seulement à Kyoto, Osaka et Tokyo ;

Les restaurants français sont bien implantés dans les villes au Japon et l'on reconnaît Kagurazaka comme le quartier français à Tokyo. La gastronomie de luxe introduite par de grands chefs français comme Joël Robuchon ou encore Paul Bocuse côtoie une cuisine de style bistrot, plus abordable au quotidien. Les crêperies bretonnes connaissent un certain succès auprès de la population japonaise, qui aime retrouver le goût sain de la farine de sarrasin dans les galettes comme dans les nouilles soba. Les gratins, les fondues au fromage et les croque-monsieur font également partis des plats français préférés des Japonais.

Devanture de bistrot français à Oji (Tokyo)

Les exportations non-alimentaires au Japon

En plus de sa cuisine, la France exporte bien dans les secteurs du luxe comme la joaillerie, l'horlogerie, la maroquinerie et la mode avec des grandes marques telles que Louis Vuitton, Cartier, Hermès, Dior, Channel, Chaumet ou encore Moncler. Leurs boutiques se concentrent pour la plupart dans le quartier international et chic de Ginza à Tokyo. Le stéréotype de la femme française élégante, vêtue d'une marinière et d'un trench beige, est toujours vivace.

La cosmétique se montre également un marché en vogue et l'on peut retrouver dans certains hôtels au Japon 🏨 des produits de toilette signés L'Occitane.

Dernièrement, on peut citer l'entreprise Decathlon qui a, depuis 2019, ouvert 2 magasins d'articles de sport et de loisirs en plein air en périphérie urbaine : à Nishinomiya (entre Kobe et Osaka) et à Chiba, non loin de Tokyo.

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Les produits internationaux ont une place de choix au Japon, particulièrement dans les centres commerciaux des grandes villes. De nouveaux magasins s'ouvrent régulièrement et il est difficile de les répertorier dans leur intégralité, de même que l'exhaustivité du catalogue des importations. Une fois sur place, il ne faut pas hésiter à se renseigner auprès de la communauté française établie au Japon qui regorge d'informations pratiques et précieuses à partager.

Mis à jour le 10 Mai 2022