Zuiho-in 1

Daitoku-ji

Le village de temples Zen à Kyoto

L'avis Kanpai
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Daitoku-ji est un ensemble de temples du courant bouddhiste Zen Rinzai, situé au nord-ouest de Kyoto au Japon. Il se compose d'une vingtaine de temples secondaires dont quatre sont ouverts au public. Les visiteurs apprécient les différents types de jardins zen et la sérénité qui règne en ces lieux moins fréquentés par le tourisme de masse.

Fondé en 1319 par Daito Kokushi, le site a été partiellement détruit pendant la guerre d’Onin au XVe siècle. Il doit sa reconstruction aux nombreuses donations réalisées par des riches marchands et seigneurs féodaux daimyo qui y établissent leur propre pavillon secondaire, et transforment ainsi le monastère en un village de temples Zen.

Les bâtiments principaux du Daitoku-ji ne se visitent pas. Derrière les barrières, on remarque tout de même l’imposante porte Sanmon rouge vermillon, et on peut s’avancer pour voir l’intérieur du Butsuden avec sa statue de Bouddha. Il faut s’enfoncer dans les allées pour découvrir les quatre bâtiments accessibles tout l'année.

Daitoku-ji 3

Ryogen-in et Zuiho-in

Ryogen-in et Zuiho-in sont les plus proches de l’entrée. De taille modeste, leurs trésors se trouvent à l’extérieur. Ryogen-in compte pas moins de quatre jardins de mousse et secs, chacun au style particulier, Shumisen et Horaisan par exemple. Par ailleurs, la résidence des moines, de style architectural Hojo, est considérée comme le plus vieux modèle de pavillon Zen du Japon, construite en 1502 par Yoshimoto Hatakeyama, seigneur de la province de Noto.

Zuiho-in présente également un intéressant espace minéral tout en mouvement entre les graviers disposés en vague et les rochers qui dessinent une croix, en référence à la conversion au Christianisme de son propriétaire, chef militaire originaire du Kyushu au XVIe siècle.

Ryogen-in 1

Daisen-in

Le troisième à visiter, le Daisen-in, est annoncé comme le plus important car classé Trésor National du Japon. Son jardin de pierre karesansui datant de la fin de la période Muromachi s’avère très réputé, à tel point qu’il est interdit de le prendre en photo, comme le reste du temple d’ailleurs. Il est alors nécessaire de s’acquitter, en plus du prix de l’entrée, de quelques yens complémentaires pour partir avec une carte postale officielle du lieu. On notera également que le livret d’explications en langue étrangère est aussi en supplément (500¥ / ~3,03€) ainsi que la dégustation d’un thé matcha 🍵 (300¥ / ~1,82€).

Koto-in 3

Koto-in

Dernier espace à découvrir, Koto-in se caractérise par une forêt miniature composée de mousse, d’érables 🍁 japonais, de bambous et quelques pins, particulièrement charmante à l’automne. Le temple abrite notamment la tombe de son fondateur Hosokawa Tadaoki (Sansai), qui était l’un des disciples du maître de thé Sen no Rikyu. Ce dernier fait d’ailleurs référence dans l’histoire du Daitoku-ji, pour avoir développé en ces lieux la cérémonie du thé de style wabi, que des grands guerriers tels Oda Nobunaga et Toyomi Hideyoshi estimaient.

Riche d’explications détaillées en anglais, la visite du Daitoku-ji vaut définitivement le détour pour les amateurs de Zen. Toutefois, on ne recommande pas forcément de payer les quatre entrées ; les temples Ryogen-in et Zuiho-in s’affichent comme les plus intéressants.

⬇️ Plus bas sur cette page, découvrez nos conseils de visite à Daitoku-ji et autour.
Par Kanpai Mis à jour le 24 juin 2021 Daitoku-ji