Musée d’art d’Akita, boutique de souvenirs et salon face au parc du château Senshu

Musée d'art d'Akita

L'exposition dédiée à Léonard Foujita

L'avis Kanpai
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Le Musée d’art d’Akita se situe dans le centre-ville historique non loin du parc Senshu et de l’ancien château de Kubota, dans la région du Tohoku au nord du Japon. Rénovée par le célèbre architecte Tadao Ando, la galerie consacre une exposition permanente à Tsuguharu Fujita, peintre d’origine japonaise et naturalisé français en 1955 sous le nom de Léonard Foujita.

Les amateurs de Tadao Ando reconnaissent sa signature dès la façade épurée et tout en béton du nouveau Musée d’art d’Akita. Inauguré en 1967, le bâtiment original est relocalisé puis remplacé au début des années 2010 par une nouvelle structure réalisée par l’un des architectes japonais contemporains les plus en vogue au Japon et à l’international.

On retrouve en fil rouge la forme triangulaire et initiale du premier musée dont s’est largement inspiré Tadao Ando. Par exemple, depuis les marches de l’imposant escalier en colimaçon qui habille le hall d’accueil, on observe un lumineux plafonnier en forme de triangle.

Situé à proximité du parc du Senshu dans le centre-ville d’Akita, le musée d’art offre à l’étage supérieur une jolie vue panoramique sur l’ancien site du château 🏯 de Kubota. À noter que le café et la boutique de souvenirs restent accessibles au public sans nécessité de payer les frais d’entrée de l’exposition. Ce n’est d’ailleurs qu’au sein de cette zone ouverte aux visiteurs extérieurs que les photos sont autorisées ; les expositions restant entièrement interdites à la photo ou à la vidéo. L’expérience artistique est à vivre sur place.

Musée d’art d’Akita, entrée de l'établissement

Exposition consacrée à Léonard Foujita

À l’intérieur, on découvre une très belle collection consacrée à Tsuguharu Fujita (1886 - 1968), peintre japonais et grand amateur de l’art occidental du début du XXe siècle. Parti vivre à Paris aux côtés des célèbres artistes de l’époque comme Picasso et Modigliani, il devient un peintre à succès au cours des Années folles et finit par obtenir la nationalité française en 1955. Sa vie connaît plusieurs rebondissements, au gré de voyages, de rencontres artistiques et amoureuses.

En 1937 et alors qu’il réside au Japon depuis quelques années, il achève l’une de ses grandes peintures murales en l’honneur du folklore de la ville d’Akita. Traduit en français par "les évènements d’Akita", l’oeuvre magistrale baptisée 秋田の行事 Akita no Gyouji en japonais est la pièce majeure du musée. On reste impressionné par la taille immense, les couleurs chatoyantes et les personnages qui semblent si vivants. La fresque illustre à merveille les traditionnels matsuri saisonniers d’Akita ainsi que les principales industries régionales (riz, saké 🍶, bois de charpente et pétrole).

Offerte par Fujita à son ami, marchand et collectionneur Masakichi Hirano (1895 - 1989) originaire de la région, la peinture a été conçue au sein d’un ancien entrepôt à denrées kura, qu’il a fallu démonter pour sortir la toile et pourvoir l’exposer. Le musée propose également des collections temporaires qui changent régulièrement tout au long de l’année ; en décembre 2023, l’on pouvait voir une intéressante exposition consacrée au travail de documentation de National Geographic.

Le Musée d’art d’Akita fait parti des visites incontournables de la ville, facilement accessible à pied depuis la gare JR desservie par le Shinkansen 🚅 en provenance de Tokyo.

Cet article a été réalisé dans le cadre d'un séjour organisé et financé par la préfecture d'Akita. Kanpai a été invité et guidé mais conserve une liberté totale dans sa publication éditoriale.
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Par Kanpai Mis à jour le 25 janvier 2024