Tenju-an
La petite perle Zen du Nanzen-ji
Tenju-an est un petit temple de la branche Rinzai du bouddhisme Zen japonais, situé au pied des montagnes d’Higashiyama à l’est de Kyoto. Il s'agit d'un établissement subsidiaire du complexe Nanzen-ji attenant. Réputé pour son jardin sec, ce dernier est sublimé lors du rougeoiement des feuilles des érables japonais en automne.
Achevé en 1337 sur demande de Kokanshiren, quinzième prêtre en chef du Nanzen-ji, le premier édifice est détruit au XVe siècle. Le bâtiment actuel ainsi que la porte centrale datent de 1602. Aucune visite en intérieure n'est autorisée, néanmoins les très beaux jardins japonais restent accessibles au public.
L'entrée du Tenju-an se trouve au sud de la grande porte Sanmon du Nanzen-ji. Excepté pendant la période automnale des koyo 🍁 en novembre, la visite du lieu surprend par son calme. Après avoir traversé le petit pont puis une porte qui ouvre sur une allée, on débouche en face du hall central.
Deux jardins pour deux ambiances
À gauche, un passage donne sur un premier espace vert, le "jardin de l’est". Entourant sur deux côtés le pavillon principal, ce jardin sec karesansui composé de graviers, rochers et de mousses, offre un paysage apaisant. Il est possible d’ailleurs de s’asseoir sur les bords du bâtiment afin de pouvoir apprécier et détailler pleinement la beauté du lieu.
En continuant, après avoir passé un petit porche au toit de mousse, une vue plongeante conduit sur le second aménagement, le "jardin du sud". Un petit pont de bois, qui n’est sûrement pas d’époque, permet de traverser le premier étang, avec en toile de fond une sympathique bambouseraie. Puis en longeant cette dernière, on emprunte un second chemin étroit de pierre qui traverse un autre étang, plus grand cette fois-ci et situé à l’ouest du jardin.
Le regard des visiteurs est attiré par d’étranges mouvements provenant du plan d'eau. Il s’agit là de magnifiques carpes koi qui naviguent paisiblement entre les nénuphars, à la recherche d’une âme charitable prête à les nourrir. Toujours en arrière-plan, on retrouve le hall central qui semble jouer à cache-cache derrière les magnifiques feuilles d’érables japonais.
Extrêmement fréquenté en automne, comme peut l'être toute la partie est de l’ancienne capitale impériale pour ses couleurs remarquables, le Tenju-an se dresse comme un véritable havre de paix et de fraîcheur arborée, tout le reste de l’année. On recommande donc de ne pas passer à côté de cette pause Zen hors du temps, en complément de la visite du Nanzen-ji tout à côté.