Japan Airlines Classe Affaires 4

Classe Affaires Japan Airlines : le somptueux nippon

Cabine Business et siège JAL SKY SUITE (avis)

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Depuis la crise financière de 2008, c'est peu dire que les cartes ont été rebattues ou redistribuées dans l'organisation des cabines par les différentes compagnies aériennes. Japan Airlines, qui tutoyait pourtant la faillite il y a quelques années encore, n'a ainsi jamais cessé ses investissements pour continuer à offrir l'excellence d'une qualité de service toute japonaise.

À l'heure où les promotions sur les billets d'avion ✈️ sont toujours plus fréquentes (et plus seulement en classe économique) et alors que paradoxalement les voyageurs se montrent de plus en plus exigeants, la "business" se découvre logiquement un rôle-clé comme vitrine des prestations d'une compagnie. D'ailleurs, JAL ne propose en l'occurrence plus de Première classe sur sa ligne vers et depuis Narita, assurée sur un Boeing 787.

Car l'offre présente un grand écart étonnant, entre l'agressivité et la montée en gamme des compagnies du Golfe qui cherchent à compenser le défaut d'une escale imposée, et un retard parfois cruel des offres de grandes européennes avec les avionneurs. C'est ainsi que certaines classes affaires d'ici sont parfois encore presque équivalentes à de simples premium améliorées d'à-côté.

Dans ce complexe échiquier, JAL présente donc avec talent, depuis quelques années, sa cabine Business : une architecture extrêmement bien pensée pour offrir un véritable espace à chaque passager. Le voyageur profite ainsi d'un siège confortable intitulé "JAL SKY SUITE", qui donne accès à une incroyable intimité et permet dans le même temps de s'allonger à la sacro-sainte horizontale.

La disposition intelligente de la cabine affiche donc un combiné gagnant-gagnant aussi bien pour la compagnie que pour le client : alors que chaque espace privatif est exploité avec ingéniosité pour lui donner toute la place nécessaire (le lit se déploie ainsi sur une longueur d'1,88m), Japan Airlines se paye le luxe d'aligner jusqu'à sept sièges par rangée, sans que l'accès d'aucun d'entre eux ne soit obstrué !

Cerise sur le gâteau : l'espace alloué se montre aussi efficace pour les voyageurs solitaires (véritable cocon isolé et accompagné du Wifi 📶 si besoin, écran immense de 58cm avec son casque anti-bruit, solide système de divertissement incluant même la lecture de manga — ce-dernier uniquement offert sur les Paris–Narita) que pour les couples grâce à la versatilité et au contrôle de la cloison de séparation entre les sièges.

En vol, c'est peut-être également le service repas qui excite aussi bien les yeux que les papilles. Imaginée par des chefs japonais étoilés, la partie gastronomique s'échelonne via cinq plats sur une durée totale de près de deux heures alors même que, pour les vols de nuit, les classes inférieures sont déjà plongées dans le noir pour (essayer de) dormir. Durant tout le vol, il sera bien entendu possible de commander d'autres plats à la carte.

Naturellement, la qualité de service à bord (bien que les hôtesses ne parlent pas français) n'a d'égal que celle des prestations satellites proposées par Japan Airlines ou dans le cadre de partenariats. Ainsi, l'accès aux élégants salons business dans l'aéroport de départ (en France ou au Japon) cumule ses bienfaits avec une franchise bagages impressionnante de 3 valises de 32kg chacune.

Seule petite remarque à formuler : la température de cette classe Affaires n'a cessé de monter pendant notre premier vol, jusqu'à s'approcher des 27°C en fin de parcours. Il n'a pas été su si un réglage de climatisation ou si la proximité du siège avec le réacteur étaient en cause, mais c'est un ressenti qui ne s'est pas retrouvé sur d'autres vols ou d'autres cabines de la compagnie.

Au final, l'expérience JAL en classe Affaires présente des atours d'un niveau premium particulièrement efficace et appréciable, que nous conseillons évidemment à tous nos lecteurs qui pourraient s'offrir le plaisir d'un vol aussi serein.

Japan Airlines propose deux lignes quotidiennes directes au départ de Paris-CDG, en vols de nuits et à l’offre de sièges harmonisée : l’une vers Tokyo-Haneda (testée par nos soins sur un Boeing 777-300ER pour les besoins de cet article) et l’autre vers Tokyo-Narita (mise à jour : la ligne Paris - Narita est supprimée à partir du 29 octobre 2017).

Mis à jour le 09 septembre 2020 -