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Yûsha Yoshihiko : deux dramas hilarants

"Maou no Shiro" et "Akuryou no Kagi"

⏱ 2 minutes

Que le drama japonais ait tendance à tourner en rond n'est pas franchement un secret d'état. En cherchant bien, on peut quand même tomber sur des petites perles qui tirent le genre vers le haut, mais le gros de la production se contente généralement de ressasser les mêmes thématiques mièvres et ennuyeuses. Dans ce article, j'aimerais donner un coup de projecteur sur le diptyque "Yoshihiko le héros" :

  • Yûsha Yoshihiko to Maô no Shiro ("...et le château du roi-démon"), diffusé pendant l'été 2011
  • Yûsha Yoshihiko to Akuryô no Kagi ("...et la clé de l'esprit-démon"), diffusé pendant l'été 2012

Chaque saison se compose de douze épisodes d'une petite demi-heure, construits comme une interprétation délirante librement inspirée du jeu vidéo 🎮 Dragon Quest. Mais le drama révèle bien plus que cela et la dimension parodique ne s'arrête certainement pas au simple genre RPG. Ainsi, on découvrira tout le long d'énormes clins d'œil à la culture populaire japonaise et même à la culture nipponne en général.

Réalisé avec trois bouts de ficelle et assumé comme tel, Yuusha Yoshihiko s'appuie sur son budget famélique pour mettre en valeur ses acteurs désopilants, qui eux-mêmes s'appuient avec talent sur le décalage des situations. L'humour servi s'avère très japonais, bien entendu, à base de jeux de mots et autres oyaji-gags, de running-gags et de toute une palette de réactions loufoques. Dans ce registre, c'est peut-être le prolixe Satô Jirô qui livre l'interprétation la plus folle, campant un Hotoke / Bouddha naïf et susceptible à la mitraillette de vannes.

Pour l'ambiance générale, imaginez un mix nippon à cheval entre Sacré Graal des Monty Python et Princess Bride. Et, oui, je pèse bien le caractère culte de ces références !

Voici deux extraits à découvrir (sous-titrés en anglais) :

Yûsha Yoshihiko se classe sans difficulté comme le j-drama le plus drôle que j'aie vu, plus encore que Hanazakari no Kimitachi e ou My Boss My Hero. Son talent de dédier tout le scénario à la démarche parodique permet de livrer une série hilarante, rythmée et qui mérite franchement qu'on s'y arrête pendant ces deux saisons.

Mis à jour le 15 novembre 2016 -