pstwo

PStwo

Console

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Cela fait maintenant plus que quatre ans que le PlayStation 2 est sortie. Quatre années d'un succès planétaire incontestable, de ventes qui ne ralentissent jamais. Mais voir le même produit sur les étalages, chaque Noël, depuis autant d'années, ça lasse un peu le public. Alors pour aborder les fêtes plus sereinement, Sony a envoyé sa PS2 en cure d'amaigrissement, et le résultat est tout simplement ahurissant.

Prenez le monolithe noir version 2000. Passez-le sous presse pour l'amputer des 2/3 de son épaisseur. Tassez un peu les autres côtés pour qu'elle perde un bon tiers de sa surface, et vous obtenez la "SCPH-70000 CB", plus communément nommée PStwo (bien que son appellation officielle reste PS2 chez Sony). Ce régime miracle ne s'est cependant pas fait sans concessions. Au revoir l'alimentation interne, la baie d'extension pour le disque dur et le lecteur de disque à tiroir. On vous aimait bien sur l'ancien modèle, mais là, vous prenez trop de place alors on vous enlève. A la place, on vous remet un joli câble électrique muni d'un "ravissant" bloc d'alimentation au milieu, un lecteur de disque à couvercle façon Gamecube ou PSone et pour le disque dur, pas de solutions, juste l'obligation de faire l'impasse sur Final Fantasy XI. Quelle tristesse… C'est ma foi le prix à payer pour pouvoir atteindre des dimensions aussi hallucinantes, mais je ne pense pas que ces petites "régressions" gêneront le commun des mortels. Petit bonus par contre, le port réseau est directement intégré à la machine, ce qui la rend donc prête pour le jeu en ligne dès la sortie du carton. Plus besoin de lui coller au cul un affreux bloc noir. Bon point esthétique et pratique.

En dehors de ceci, l'on retrouvera tout ce qui était présent sur la PS2 version Maïté. La machine lit donc toujours les DVD et les jeux PSone. Ne rêvez pas, le port iLink, sacrifié sur les séries 50000, ne fait pas son retour ici. Il faut dire que les jeux tirant partie de cette connectivité se comptaient sur les doigts d'une main. Un récepteur infrarouge est également incorporé à la machine. Il permet d'utiliser sans avoir à sacrifier un port manette la télécommande Sony. A noter que si vous optez pour la deuxième version de la télécommande (celle destinée aux séries 50000 et suivantes), vous pourrez éteindre la machine à distance, mais ne pourrez bien évidemment pas ouvrir le couvercle, le mécanisme étant différent. Il faut aussi relever que la machine n'est pas compatible avec un certain nombre d'accessoires destinés à la première PS2, comme le multitap, certaines manettes sans fil, le disque dur ou les socles, par exemple.

Niveau finition, cela reste du niveau des PlayStation, PSone et PS2. Le choix des plastiques est donc toujours autant faible, sans pour autant être de mauvaise qualité. Le couvercle représente le plus gros défaut de la machine. Outre la perte de confort par rapport au lecteur à tiroir ainsi qu'une apparente fragilité de construction, il ne s'entrebaille pas assez lors de la pression sur le bouton "Open" et nécessite ainsi qu'on l'ouvre plus manuellement. Je ne parle pas non plus de la galère que cela doit représenter d'insérer un disque lorsque la machine est disposée à la verticale. Souhaitons que le socle offre la stabilité nécessaire à cette opération, même si pour moi, ma PStwo restera à l'horizontale.

On croirait un gag lorsque l'on voit pour la première fois cette machine. Elle est tellement minuscule que l'on se demande comment elle peut faire tourner les mêmes jeux que son aînée. Et pourtant, elle le fait tout aussi bien, et même plus silencieusement. Elle renvoie même la Gamecube, pourtant réputée pour être compacte, au rang de machine immense. Et je ne parlerai pas de la Xbox, qui reprend là encore un coup de gros. C'est limite si l'on pourrait insérer la PStwo dans le lecteur disque de cette dernière. Blague à part, l'exploit de miniaturisation est réellement bluffant.

En nous proposant cette version réduite de la PS2, Sony va à n'en pas douter la vendre comme des petits pains. Avec de plus une line-up de fin d'année certes riches en suites (GTA San Andreas, Jak III, Sly 2, Ratchet & Clank 3, Gran Turismo 4 ou Dragon Quest VIII pour ne citer qu'eux), mais de qualité, il ne fait aucun doute qu'une fois encore, Noël sera sous le signe du micro-monolithe noir et rien d'autre. Et finalement, l'on peut reprocher ce que l'on veut à Sony, comment ne pas craquer quand ils nous proposent un produit aussi sexy 🔞, accompagné de jeux tout simplement excellents ?

Mis à jour le 22 septembre 2015 -