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Seigi no Mikata

Drama japonais : L'Alliée de la Justice

⏱ 3 minutes

Après plusieurs drama vieux de quelques années, je repasse à quelque chose de plus récent avec Seigi no Mikata qui a été diffusé l’été dernier au Japon. La série est suffisamment récente, en tout cas, pour qu’une des protagonistes y chante la chanson de Ponyo. Oui, celle qui reste dans la tête pendant 3 semaines ! L’histoire de ce drama est assez délurée : dans une famille tout ce qu’il y a de plus normal, une lycéenne de 16 ans se fait manipuler par l’égoïsme écrasant de sa sœur de 25 ans, sans que personne ne s’en aperçoive.

Plus concrètement, Makiko Nakata (Yamada Yu) est une jeune femme belle et intelligente qui cache une arriviste manipulatrice et totalement égocentrique. Elle utilise sa cadette Yôko (Shida Mirai de 14 Sai no Haha) pour parvenir à ses fins par tous les moyens. Alors qu’elle commet des actions parfaitement détestables, celles-ci finissent toujours par avoir l’effet inverse et Makiko jouit alors d’une réputation d’alliée de la justice (soit, en japonais, « seigi no mikata »).

Par exemple, son manager lui demande d’aller faire du thé en lui parlant mal. Pas contente, elle fait tremper la serpillère dedans avant de lui servir une tasse, du coup le chef a rapidement le ventre retourné. Quelques heures plus tard, sa femme arrive au travail et remercie Makiko de l’avoir forcé à aller à l’hôpital car les médecins ont pu lui détecter une tumeur au colon en lui faisant des examens. L’histoire de Seigi no Mikata repose sur la rencontre, la drague et le mariage de Makiko avec l’un de ses collègues (joué par Mukai Osamu). Tout cela étant bien sûr orchestré par Makiko, via Yôko.

L’intérêt de ce drama repose évidemment sur son casting à toute épreuve. Les actrices japonaises qui interprètent les deux sœurs sont juste parfaites dans leur rôle, notamment dans leur gestuelle très inspirée des codes du manga (il s’agit d’une adaptation d’un manga de Chiaki Hijiri). Leurs personnalités sont très travaillées et les mimiques absolument hilarantes : la façon robotique dont Makiko court, ses grimaces perverses, la fatigue et la gêne de Yôko, etc. Yamada Yu est d’ailleurs assez impressionnante physiquement : très grande, très fine (voyez ses cuisses), elle a un corps de mannequin et un visage qui correspondent assez exactement à son personnage.

Les choix de casting sont donc excellents : n’oublions pas Hongo Kanata de Prince of Tennis, Saori Takizawa, Nishiuchi Mariya, ou encore Shizuka Nakamura. Mais Seigi no Mikata a l’intelligence d’être une adaptation assez courte –10 épisodes– qui sait se focaliser sur l’essentiel et ne pas connaître de chute de rythme. Résultat : on ne s’ennuie pas ou presque dans ce drama, chose finalement assez rare pour le genre (même des bonnes séries comme Papa to Musume no Nanokakan ou Stand Up ! connaissent des passages assez vides).

Bref, Seigi no Mikata, c’est du bon drama, simple et efficace. Les gourmands en auront pour leurs yeux, les amateurs de jeux de mots et de références aux proverbes japonais aussi. Mais surtout, cette série sait être droite dans ses bottes et sans fioritures.

Mis à jour le 21 janvier 2015