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El Shaddai : sois belle et tais-toi

Ascension of the Metatron

⏱ 2 minutes

Sorti à la rentrée sur PS3 et Xbox 360, El Shaddai avait au préalable bénéficié d'un petit buzz depuis sa présentation au Tokyo Game Show 2010.

C'est l'esthétique du jeu qui a notamment marqué les esprits, à travers une recherche artistique toute japonaise qu'auraient du mal à atteindre les Occidentaux. El Shaddai a une patte étonnante, une aura inimitable qu'il emprunte ici à Killer 7 et PN03, là à REZ, tout en ajoutant ses propres effets et tableaux.

Et il faut le reconnaître : le jeu est d'une beauté et d'un onirisme à couper le souffle, alternant les niveaux comme il alterne des peintures vivantes pour créer des environnements sublimes, accrocheurs et visuellement assommants, dans le bon sens du terme. L'accompagnement sonore va dans ce sens et les musiques, autant que les effets spéciaux, sont du même acabit.

Malheureusement, manette en main c'est la déception : El Shaddai prend alors la forme d'une coquille vide à la croisée de Bayonetta et Utena, sans jamais esquisser ne serait-ce qu'une once de variété ni d'originalité dans le gameplay. Ce beat'em all d'un autre âge s'avère extrêmement dirigiste, linéaire et répétitif.

Les développeurs d'Ignition et Konami Tokyo l'ont enrobé dans un scénario mystique assez incompréhensible, mêlant références religieuses et philosophiques sans jamais trop se soucier de la cohérence de l'ensemble.

Résultat : El Shaddai est autant une réussite visuelle époustouflante qu'un décalage obsolète et ennuyeux dans son game design. Avis aux amateurs : voici un jeu qui se savoure sans interaction !

Mis à jour le 13 septembre 2015 -