yumeria

Yumeria

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Adapté d’un jeu de drague banal sorti un an plus tôt sur PlayStation 2, Yumeria s’inscrit dans la longue tradition des animés copiés-collés n’offrant absolument rien de bien original. A commencer par le synopsis, qui est quand même un beau ramassis de clichés : l’adolescent mâle plus que pervers, ayant perdu ses parents, vit entouré de belles plantes à l’aide desquelles il devra… sauver le monde. Sans blague. Le manque cruel d’un scénario un minimum intéressant se fait vite ressentir ; il est probablement causé par l’adaptation facile depuis le jeu vidéo 🎮 par des producteurs qui n’ont pas daigné fournir trop d’efforts.

D’ailleurs, les scénaristes non plus n’inventent vraiment rien : tout cela donne l’impression d’avoir déjà été vu au moins dix fois. Même le choix des doubleurs semble avoir été porté de sorte à prendre le moins de risque possible. Ainsi, INOUE Kikuko accompagne toute une brochette de seiyû que l’on aura entendues dans tous les animés du genre. Le designer a sans doute souvent gagné le concours du meilleur dessinateur de femmes-enfants aux grands yeux et aux couleurs de cheveux flashy, mais sorti de celles-ci et de leur classicisme terrifiant, il n’offre plus rien du tout. Ainsi, les ennemis seront invariablement représentés par de grands cubes ou sphères unicolores, voire des parallélépipèdes si la chance sourit.

Le "plus produit" version Yumeria réside peut-être dans l’attrait du protagoniste pour une parfaite abrutie dont l’occupation principale est de hurler "Mone !" au moins deux cents fois par épisode. Avec le temps, l’on s’habitue à ce genre de créations grotesques de la part des Japonais sauf lorsque, en l’occurrence, cette nénette prend l’apparence d’une gamine de dix ans. Et là, tout bascule. Car au début, Yumeria se présente comme gentiment ecchi, avec ses gros plans sur les derrières, et les seins des personnages qui ne manquent pas de rebondir lourdement (n’ont-elles jamais mal, à force ?). Mais bien vite, tout cela vire pas très loin des relations pédophiles. Et moi, voir se trémousser des fillettes en petite culotte, sinon quasi nues et en train de se faire toucher pour obtenir de l’énergie (je n’invente rien), non seulement cela ne m’excite pas, mais en plus cela me dérange…

Je réserve donc Yumeria aux otaku imbéciles des derniers degrés, voire aux détraqués sexuels si j’en rajoute un petit peu.

Mis à jour le 25 août 2015 -