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Monster Hunter Portable 3rd (test)

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Ce qui frappe le plus lorsque l'on lance pour la 1ère fois Monster Hunter Portable 3rd, c'est la beauté du jeu. Techniquement et esthétiquement parlant, c'est vraiment splendide, Capcom torture littéralement la PSP pour qu'elle crache ses tripes. Les animations des personnages ainsi que des monstres sont à couper le souffle, dignes d’un jeu console de salon. Et ça n’est pas étonnant, sachant que ce Mh3rd profite directement des assets du dernier volet console, sorti sur Wii l’an dernier. En effet, on y retrouve les zones et les monstres de ce dernier, amputé des sections sous-marines. Mais pour ce 4ème opus sur la portable de Sony, Capcom a mis les petits plats dans les grands et ne s’est pas contenté d’un simple portage : en plus d’adapter les quêtes et certaines mécaniques au jeu nomade, on a droit a un nouveau village, une nouvelle zone, et surtout de nouveaux monstres (accompagnés de leurs thèmes musicaux toujours aussi réussis).

En l’absence d’histoire ou même de scénario, c’est bien là tout l’intérêt d’un nouvel opus : l’ajout d’ennemis et forcement d’armes et armures qui en découleront. L’essence même de Monster Hunter est la récupération de matériaux issus de la chasse qui aideront la fabrication de nouveaux objets et permettront ainsi de chasser du plus gros gibier. Une quarantaine de boss sont au rendez-vous, dont une petite dizaine exclusive au 3rd. On notera également l’apparition de sous-espèces de monstres connus, mais aux attributs et comportements différents. Et pour affronter ce beau monde, 12 types d’armes sont mis à disposition, allant de l’épée géante à la lance, en passant par l’arc et les arbalètes. Chacune avec ses avantages et ses défauts, ses forces et faiblesses qu’il faudra exploiter voire maitriser, et surtout choisir judicieusement en fonction du terrain et de l’ennemi. Ou plutôt DES ennemis, car il n’est pas rare de se retrouver dans la même zone de combat avec 2 boss ainsi qu’une multitude de petits ennemis près a vous distraire juste ou moment où il faudra vous soigner, aiguiser ou bien recharger.

Mais c’est seulement entre amis que le jeu dévoilera réellement toute son amplitude. Une fois en groupe, la chasse prend un tout autre aspect car il faudra obligatoirement tenir compte des attaques et déplacements des autres. Du coup, la coordination et la communication deviennent vitales pour la mise en place des stratégies face à des monstres plus puissants et plus hargneux qu’en mode hors-ligne. Il sera certes possible de faire le tout en solo (le jeu propose tout de même l’aide de deux I.A. sous la forme de compagnons felyne) mais se contenter de ça serait tristement passer à coté du cœur voire de l’esprit du jeu.

Malgré ses très nombreuses qualités, Monster Hunter Portable 3rd n’est clairement pas un jeu pour tout le monde. Même si la série s’est démocratisée (c’est un peu la tendance depuis le Tri sur Wii), le jeu reste exigeant, avec un gameplay très carré (que l’on pourrait qualifier de rétrograde, vu l’assistanat omniprésent dans la plupart des jeux actuels). Ici, le joueur n’est pas vraiment aidé et devra observer et apprendre de ses erreurs. Donc certains se plaindront du manque de verrouillage des cibles, de l’absence du niveau de vie des ennemis ou bien des animations de récupération, de rechargement ou d’aiguisage trop longue en plein feu 🔥 de l’action. Pour tous les autres, c’est justement ces éléments qui font de Monster Hunter ce qu’il est, et l’apprécient tant. Car s’il y a un point ou Monster Hunter excelle plus que toute autre série c’est bien dans la satisfaction qu’il renvoit aux joueurs une fois la quête achevée avec succès.

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Cet article a été rédigé par Fr4nz du site fr4nz.be. C'est un grand amateur et joueur de la série Monster Hunter de longue date, et c'est donc un honneur de le voir publier cette chronique sur Kanpai. Merci à lui !

Mis à jour le 19 janvier 2016 -