Jeu vidéo : 1 heure ou rien

⏱ 2 minutes

Je vous parlais déjà de ma façon d'aborder le jeu vidéo 🎮 qui s'était graduellement transformée depuis 20 ans que je joue. Il m'arrive désormais assez régulièrement de passer un bon mois sans allumer une seule console ni jouer à aucun jeu, et surtout sans que cela me manque. Mais il y a un autre comportement que j'ai remarqué chez moi, et qui me semble symptomatique d'une envie ferme de ne plus se prendre la tête sur ce média.

Je crois que ça doit être assez systématique, quel que soit le jeu qui s'affiche sur ma télé : si je ne me suis pas amusé au terme de la première heure de jeu, je n'y reviendrai jamais. Il n'y a pas de chrono pour sanctionner cette constatation, mais plutôt une écoute naturelle du corps et de l'esprit.

Pendant cette heure de jeu, si je prends du recul sur moi-même et que je me vois dans des positions de relâche, si je m'entends soupirer ou râler (devant des temps de chargement, une maniabilité poussive, un game design mal pensé, une ergonomie hiératique...), le simple fait même de sortir de cette relation avec le jeu montre des signes de maillon faible. Au contraire, si un évènement extérieur (coup de fil, copine, faim...) vient me tirer du lien privilégié que j'ai tissé avec le jeu en question, c'est un signe que le pari est gagné.

Pour être honnête, malgré la sélection drastique que je fais en amont du fourrage dans la console, peu de jeux passent encore le test de cette heure fatidique. Si je ne m'amuse pas immédiatement, pourquoi continuerais-je à m'ennuyer dans l'espoir possible d'y trouver quelque chose ? Je passe sans doute à côté de titres qui ne se dévoilent que tardivement (l'exemple Fight Club au cinéma) mais j'ai la satisfaction immédiate et globalement sûre de ne pas perdre mon temps pour rien.

Dernier exemple en date : Red Dead Redemption, qui est un faux contre-exemple dans le sens où j'y aurai passé entre 5 et 10h avant de confirmer que, rien à faire, je m'y ennuyais. Comme quoi les avis dithyrambiques et convergents de la presse montrent que :

  • je leur fais encore quand même un minimum confiance, mais pour combien de temps encore ?
  • je suis décidément de moins en moins d'accord avec eux.

Sinon, j'attends toujours The Last Guardian =]

Mis à jour le 05 avril 2015 -